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Coffee_Alchimie's Art

Coffee_Alchimie's Art
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30 septembre 2009

Un sale goût, un si bon goût de Fer


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Une envie foireuse. Découper, ciseler, taillader, censurer. Censurer les mots pour faire sentir les maux.
Une envide foireuse. Celle de maltraiter la chair, d'y voir des repères de tout ce qui est cassé, brisé, broyé, à l'intérieur.
Comme je brise le miroir, j'éclate à l'intérieur.
Une envie foireuse, celle de voir les rougeurs du coeur se déssiner sur la peau. Brisant les possibles aveux qui ne sortent pas, pour ne titiller que les sens, matérialiser les idées noires, envoyer chier les explications, se contenter d'un soulagement tactile, sensitif. Savoir que la douleur existe, que j'existe.
C'est toujours plus facile de se meurtir le corps que de s'ouvrir le coeur. Quand on ne sait même pas ce qui brûle à l'intérieur, si fort que les mains tremblent, si fort que le coeur, cette éponge, frappe jusque dans la tête.
Oui, cette éponge, rien qu'une masse sanguinolante qui pourtant nous fait battre la vie comme s'il n'existait qu'elle.

Mais il n'existe qu'elle. Une vitalité bien présente, bourrée de gens, forte population qui ne parle pas. Même si elle devrait, même si elle voudrait.

D'autres comme moi ne savent que communiquer le fer. Exorciser les rougeurs intérieur, par cette même couleur.
Croiser alors le fer avec la chair, pour se sentir vivre, se sentir souffrir, se sentir con, se sentir crevé à l'intérieur.
Et repartir, profiter de la vie jusqu'à ce qu'elle nous ronge, jusqu'à ce qu'elle nous plonge, à nouveau, dans cette envie de fer, que les gouttes perlent, une pour chaque mots non prononcés, une pour chaque maux non avoués.

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4 juin 2009

Injection autodéstructrice

Tu la sens la seringue s'enfoncer dans ta nuque. Elle te perce, elle te blesse, elle te fait souffrir le martyr. Cette salope d'aiguille qui fouille jusque dans ta moelle épinière. Injecter le poison à la source...

Aussitôt hallucinations, c'est la fin, c'est l'horreur, le cauchemar, Cupidon qui te fonce dessus, tout gros tout rose avec ses flèches. Il te bombarde, il t'assomme, il te pique pour que tu n'oublie jamais la première seringue.

Défonce-le ce Cupidon, cette salope. Défonce ce résidu de bonheur. Soit on casse, soit on reste ensemble jusqu'à crever. Quelle perspective? Prison, fidélité, attentes, besoins, manque, folie, projets. Autant de merdes qui peuvent ronger une vie, détruire une liberté, une légèreté. L'amour ça te pèse sur le dos comme un sac rempli de terre.

Le seul soucis qu'on a, c'est qu'on ne peut lapider Cupidon que lorsqu'il nous a envoyé une flèche dans le dos, flèche finale et assassine. Ce petit salop a gagné, bonheur ou suicide psychologique, il aura toujours le dernier mot.

 

Coffee_Chokoa ©

4 juin 2009

Addiction

Une bouffée de cigarette. Je crache la fumée, j'aspire encore, qu'elle annihile cette santé qui me rend vivante. Tout ce qui m'est mauvais me fait du bien. Je suis suicidaire par habitude. L'ironie d'une prématurée pressée de vivre et si proche de la mort.

Brûle ma gorge, mes poumons, comme autant de particules de chair et d'alvéoles qui me représentent. Consumée par la dépendance, non pas à la nicotine mais à tout ce qui touche, blesse, tue.

La lame, le coeur, la clope, l'alcool, et d'autres encore.

Un bouffée de cigarette,

c'est quand je meurs que je me sens vivre.

Fais-moi mal que je me sente vivante.

Crache moi la fumée au visage,

j'admettrai que j'existe.

Coffee_Chokoa ©

4 juin 2009

Insolence

Tomber à genoux devant la puissance. Elle défonce l'insolence qui me consume. L'envie de défi, le refus d'autorité pour réussir à la trouver. J'ai besoin de repères, de règles, de limites. Il doit me les donner, me les imposer pour que je les suive.

J'exécuterai vos moindre ordres, demandes, pourvu que vous m'ayez fait plier à votre autorité. L'insolence coule dans mes veines comme des petits globules noirs. À vous de maîtriser mes excès de folie.

Savoir me contrôler n'est pas chose facile, mais je l'implore.

Ce même masochisme me pousse à déclencher les foudres pour en ressentir la brûlure. Sentir que je suis sous contrôle est rassurant, lorsque cette puissance vient des mains que j'ai choisit.

Matez l'insolence et je serai vôtre.

M'abandonner à vous est mon plus grand désir.

Qui que vous soyez.

Et je vous cherche encore...

Coffee_Chokoa ©

3 juin 2009

Estime sur-estimée

Estime de soi, un bien grand moi, « soi ». Je n'arrive à prouver que je suis moi, mienne et non vôtre, que lorsque les ongles s'enfoncent dans la chair, que mes propres mains tiennent la lame, douce caresse sanguinaire.

L'estime là encore veut dire bien trop de choses. Estimer, j'en suis capable, m'estimer moi-même est plus difficile. On éprouve de l'estime pour quelqu'un dont les défauts sont inconnus ou acceptés. Je connais mes défauts, je ne les apprécie pas tellement. Difficile en vérité, d'estimer ce que l'on méprise.

Les ongles oubliés je ne m'appartiens plus. Agréable pensée par moments que d'appartenir à un autre. Quelqu'un de passage par le corps et parfois persistant dans le coeur.. De la même manière je le sais quand je le sens. L'un malmène ma chair, l'autre mon coeur, fichue massa sanguinolente qu'il tient entre ses mains. Et n'arrête pas de broyer à chaque regard.

Je ne m'estime pas. Je ne me réspècte pas. Ainsi pour savoir que j'existe, je dois le sentir. Masochisme sentimental ou animal. Les deux me réalisent, ils pitettinent l'estime inexistante. C'est bien mieux de se mépriser que de n'être rien. C'est bon d'être un jouet entre les mains plutôt que de n'être rien.

Estime de soi, peut importe son niveau.

J'en suis consciente.

C'est ce qui me fait vivre.

 

 

Coffee_Chokoa ©

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3 juin 2009

Coeur à corps

Abandonner mon corps, abandonner ce tas de chair, d'os et d'eau au premier inconnu. Connu le temps d'une soirée, méconnaissable au levé du jour. Dans cet amas de chair, d'os et d'eau, il n'y a que le coeur qui palpite sans battre. Quand le coeur est attaché à « l'inattachable », le corps se détache et se livre sans attache durable, le temps d'une étreinte.

Livrer son enveloppe à des plaisirs physiques. Pour oublier le coeur, le psychique. Le coeur se mutile et le corps ne souffre pas, il se laisse aller tandis que le coeur se retient.

Le coeur, rien qu'une éponge gonflée de sang, un muscle. Quand le coeur a une crampe, que l'éponge sature, le corps se déverse dans un flot d'orgasmes sans nom, sans visage. Jamais le même. Une multitude de membres et de mains pour ce corps, afin que le coeur oublie l'unique regard qui écrase l'éponge.

Coffee_Chokoa ©

3 juin 2009

Enveloppe charnelle

Mon corps est parfois étranger à mes sens. J'aime le parcourir du bout des doigts, du bout des ongles. Caresse colonisatrice, exploratrice, parfois même exécutrice. Sentir les muscles sous la peau brulante, les tendons, sous eux les os. Avant je pouvais les effleurer du bout des ongles. Maintenant mes doigts fins s'enfoncent dans la chair à la recherche de l'armature du pantin. Je fus un pantin sans enveloppe apparente, aux os saillants. Le pantin a avalé une multitude de choses, il a comblé le vide qu'il a creusé.

Mes ongles s'enfoncent dans la chair, jusqu'aux os, le chemin qu'ils parcourent pour arriver jusque là me soulève le coeur. Je ne suis pas grosse, mais plus maigre. J'ai comblé le vide, colmaté le trou entre l'enveloppe charnelle et le bois en calcium du pantin.

Mais la chqair qui a fait son grand retour est vide. Elle est vide de beauté, vide de sens. Je n'ai pas pu soigner la maigreur du coeur. Il se gorge de sang brulant et vif, se gorge et se vide battement par battement. Un sang sans aisance. Pas de plénitude pour ce muscle là..

Mon corps est guérit de sa maigreur. Mais le coeur, lui, reste anorexique. Plus compulsif de mal que d'amour. Il cherche les relations conflictuelles, parce que la loi de la petite voix le contrôle encore. Celle qui prône de se diriger vers le bas plutôt que vers la lumière.. Le coeur est aussi mort que l'était le pantin maigre. Il s'est asséché, il s'irrite, il s'effrite.

Aujourd'hui les mains se suivent pour flatter le corps, parcourir la peau, apprécier la chair. J'ai soigné le corps pour cacher le coeur.

Touches mon enveloppe charnelle si tu le veux, tant que tu n'atteins pas l'éponge.

 

Coffee_Chokoa ©

2 juin 2009

Fouilles pas dans mon crâne ou je te mords

Je me plaque un sourire sur le visage. Gifle sèche dans la mauvaise humeur, le moral à Z. Ferme-là et souris. L'idée de se taire n'est pas exhaustive. Je crache ma fausse bonne humeur à la vue de tous. Il suffit de gesticuler dans tous les sens en criant et chantant au monde que dans ma tête rien ne m'assassine. Piètre comédie. Se donner en spectacle évite aux gens d'aller plus loin.

Fouille pas dans mon crâne ou je te mords.

Foute image du bonheur superficiel, derrière le masque le visage se décompose. Odeur putride d'un moral en perdition. Vie qui me dégoûte. L'espoir qui reste est celui de la folie.

Faut vraiment être barge pour garder le moral dans ce monde.

C'est à gerber.


Coffee_Chokoa ©

2 juin 2009

Poubelle à résidu d'estime

J'ai l'air si forte. Une fausse assurance qui cache une confiance inexistante. J'ai l'air si forte. Grande gueule, désirs affichés, sexualité, idéaux, j'encaisse sans broncher.

Oui, j'ai l'air si forte comme ça. En vérité le roseau n'en est pas un. Au moindre coup de vent, il se casse. Souffle moi dessus, je me brise à l'intérieur. Secoue moi pour entendre tous les morceaux s'entrechoquer. À l'intérieur ce n'est que déchet. Il y a longtemps que tout est rompu, mais je me brise encore.

Tes mots, tes getes me défoncent. Je deviens poubelle à résidu d'estime et de confiance. L'assurance farouche cache la merde intérieure. La maladie des os de verre, je l'ai au moral. Un pas, un bleu. Cassé, brisé, fracturé le coeur. Vas chercher bonheur ailleurs, ici il n'y a plus que des éclats de soleils éparpillés sur le sol de mes pensées..


je pensais être forte comme ça.

Je pensais.

Je ne suis rien d'autre qu'un foutu fétu de paille.


 

Coffee_Chokoa ©


2 juin 2009

Des petits bouts de moi

Des petites bouts de chair tombent sur le sol. Petits bouts de moi. J'en ramasse un, un souvenir de vacances, un autre, une dispute, un troisième? C'est un soucis.

 

Des petits bouts de moi tout rouges et sanguinolents jonchent le sol. Je pèle. Je me vide. Serait-je en train de muer?

 

Je racle, je râpe les peaux mortes, ces petits bouts de moi qui tombent en masse. Je frotte, j'use, je fond. Trou de mémoire et mélancolie. Je ramasse tout à la pelle, les petits bouts de moi terminent dans un bocal remplit de formol. Je tourne en rond dedans. Les petits morceaux se cognent aux parois. Le bocal est prêt à déborder, car chaque jour j'en rajoute. Mes bouts de chair dans le formol ne ressemblent à rien.

 

Voilà ma tête.

Balance un coup de pied dedans,

ça m'évitera peut-être de penser.

Coffee_Chokoa ©

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