Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Coffee_Alchimie's Art
Coffee_Alchimie's Art
Archives
3 juin 2009

Enveloppe charnelle

Mon corps est parfois étranger à mes sens. J'aime le parcourir du bout des doigts, du bout des ongles. Caresse colonisatrice, exploratrice, parfois même exécutrice. Sentir les muscles sous la peau brulante, les tendons, sous eux les os. Avant je pouvais les effleurer du bout des ongles. Maintenant mes doigts fins s'enfoncent dans la chair à la recherche de l'armature du pantin. Je fus un pantin sans enveloppe apparente, aux os saillants. Le pantin a avalé une multitude de choses, il a comblé le vide qu'il a creusé.

Mes ongles s'enfoncent dans la chair, jusqu'aux os, le chemin qu'ils parcourent pour arriver jusque là me soulève le coeur. Je ne suis pas grosse, mais plus maigre. J'ai comblé le vide, colmaté le trou entre l'enveloppe charnelle et le bois en calcium du pantin.

Mais la chqair qui a fait son grand retour est vide. Elle est vide de beauté, vide de sens. Je n'ai pas pu soigner la maigreur du coeur. Il se gorge de sang brulant et vif, se gorge et se vide battement par battement. Un sang sans aisance. Pas de plénitude pour ce muscle là..

Mon corps est guérit de sa maigreur. Mais le coeur, lui, reste anorexique. Plus compulsif de mal que d'amour. Il cherche les relations conflictuelles, parce que la loi de la petite voix le contrôle encore. Celle qui prône de se diriger vers le bas plutôt que vers la lumière.. Le coeur est aussi mort que l'était le pantin maigre. Il s'est asséché, il s'irrite, il s'effrite.

Aujourd'hui les mains se suivent pour flatter le corps, parcourir la peau, apprécier la chair. J'ai soigné le corps pour cacher le coeur.

Touches mon enveloppe charnelle si tu le veux, tant que tu n'atteins pas l'éponge.

 

Coffee_Chokoa ©

Publicité
Commentaires
Publicité
Coffee_Alchimie's Art
Publicité